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Photo du rédacteurEmilie Berthet Clairet - Nutrition

Une flore intestinale saine est essentielle à un sytème immunitaire fort.

Notre système immunitaire est notre principal moyen de nous défendre lorsque nous sommes exposés à un virus, et particulièrement le coronavirus.

La flore intestinale soutient le système immunitaire, l'aidant à avoir une réponse adaptée à l'infection. Lorsqu'un agent pathogène est détecté, le système immunitaire déclenche une série de réactions qui créent une inflammation. Cette inflammation peut endommager nos tissus et développer des symptômes. Si le système immunitaire est affaibli ou trop réactif, cette inflammation devient incontrôlable et c'est alors que des symptômes graves apparaissent.




Le système immunitaire


Le travail principal du système immunitaire est de définir ce qui nous appartient et ce qui ne nous appartient pas. Ce système est un système complexe, incluant des cellules, des molécules, comme les anticorps, mais aussi des barrières physiques comme la peau et la muqueuse intestinale. Ce système scanne à la fois notre environnement et sélectionne ce qui est étranger à notre corps, et donc possiblement nocif. C’est le système principal de communication de notre corps avec l’environnement extérieure.


Lorsqu'un agent pathogène pénètre dans notre système, le système immunitaire le détecte, le reconnaît comme étranger et déclenche une chaîne de réactions pour le combattre. Ces réactions libèrent des cytokines, molécules communiquant avec les différentes cellules du système immunitaire pour coordonner l'ensemble de la réponse immunitaire. Dans le cas d'une infection virale, la duplication du virus s'arrête et la charge virale diminue.


Lorsque notre système immunitaire est sain et fonctionne bien, ces réactions créent une inflammation naturelle et adaptée et produisent des symptômes bénins. Mais lorsque notre système immunitaire est affaibli ou réagit de manière excessive, la production de cytokines et l'inflammation nous échappent et endommagent gravement les tissus, avec des symptômes plus graves.


La muqueuse intestinale


La muqueuse intestinale est composée des cellules qui tapissent l’intestin, ainsi que de molécules qui permettent la cohésion de ces cellules. Cette muqueuse joue un rôle de barrière sélective. D’un côté, elle empêche l'entrée à l'intérieur de l'organisme des éléments pathogènes et toxines qui pourrait être présent au niveau intestinal. De l’autre, elle régule l’absorption des nutriments et vitamines nécessaires à notre santé.


Lorsque cette muqueuse est altérée des molécules indésirables peuvent alors passer. Le passage de ces substances dans la circulation générale est le point de départ de nombreux troubles, et en particulier des infections.


Des cellules immunitaires sont aussi présentes dans cette muqueuse et produisent des anticorps et autres molécules pour informer l'ensemble du système immunitaire de la présence d’un élément à combattre. Plus de 70 % des cellules immunitaires se trouvent dans l'intestin. Historiquement, la nourriture contenait beaucoup d’organismes pathogènes, et la muqueuse intestinale était un centre essentiel pour notre protection contre l'environnement. Lorsque ces cellules immunitaires intestinales repèrent un agent pathogène, elles le combattent, mais aussi envoie le signal a tout notre corps de la présence d’un élément à combattre. En cela, elles sont vraiment en première ligne de notre défense immunitaire.


En colonisant la muqueuse intestinale, les bactéries de la flore intestinale colonisent la surface de la muqueuse intestinale au niveau du gros intestin, et protègent ainsi la muqueuse. Une flore intestinale intacte est donc essentielle à cette première ligne de défense que nous avons dans notre intestin.




La flore intestinale


Le microbiote intestinal est composé de plus de 10 000 milliards de micro-organismes (plus que le nombre de cellules de tout notre corps), majoritairement des bactéries qui correspondent à 90% de cette flore intestinale. Des levures, virus et parasites, sont également présents au niveau digestif, mais beaucoup moins nombreux que les bactéries, et ne semblent pas avoir la même interaction positive avec notre corps. Cependant, si leur nombre augmente, ils peuvent être responsables de divers symptômes, voire d'infections, notamment chez les patients immunodéprimés.


Il existe 800 à 1000 espèces différentes de bactéries dans nos intestins La flore intestinale se forme à partir de la naissance. Dans l’utérus le bébé n’est pas en contact avec des bactéries. Son premier contact se fait au moment de la naissance, soit avec le microbiote vaginale si l’accouchement se fait par voie basse, soit le microbiote de la peau si l’accouchement se fait par césarienne. Cela explique pourquoi la façon dont nous sommes nés influence beaucoup la qualité de notre flore intestinale. A partir de ce premier contact, les bactéries vont coloniser l’intestin. Le microbiote se forme pendant les 3 premières années de vie, influencé par l’alimentation, les traitements médicamenteux et l’environnement.

A 3 ans, notre flore intestinale est définie, et nous ai propre, comme une empreinte digitale. Il existe une grande diversité dans la composition de la flore entre les individus.


Lorsque nous mangeons, les aliments sont tout d’abord digérés dans l’estomac, puis le petit intestin, ou certains des nutriments nécessaires à notre santé sont absorbés. Mais la digestion ne s’arrête pas là, puisque tous ces aliments, que nous appelons le bol alimentaire, vont migrer jusqu’au gros intestine, ou ils vont rencontrer la flore intestinale.

La flore intestinale va digérer ces aliments pour se nourrir, en premier lieu, mais aussi produire des molécules qui vont agir en tant que messagers pour nos différents organes.

Ces molécules sont appelées des postbiotiques, ont été intensément étudiés dans les dernières années, avec à chaque fois la découverte de nouvelles interactions avec nos différents organes, montrant la complexité de l’interaction entre la flore intestinale et notre corps.



Interaction entre système immunitaire et flore intestinale


Le système immunitaire et le microbiome ont des interactions constantes, et travaillent en symbiose pour notre santé. On comprend vite pourquoi sa relation avec notre flore intestinale est essentielle. La flore intestinale ou microbiote ce sont des milliards de bactéries, qui sont nos bactéries saines et dont nous avons besoin, mais qui ne nous appartiennent pas. Lorsque nous somme exposer à un élément pathogène, le système immunitaire doit alors trouver un moyen de différencier les organismes qui sont nocifs qui doivent être combattues, et ceux dont nous avons besoin.

Une interaction adéquate entre le système immunitaire et la flore bactérienne commensale, ces bactéries que nous avons un peu partout sur notre corps et avec qui nous sommes en symbiose, est indispensable.


Le développement du système immunitaire est une réponse de plus en plus adaptée à son environnement, et se fait dans les premières années de vie, en même temps que se développent le microbiote intestinal. Nos bactéries intestinales sont un corps étranger à notre corps, et il semble que les deux, le système immunitaire et la flore intestinale se développent en symbiose dans les premières années de vie. En même temps que notre système immunitaire accepte la colonisation de ces organismes dans notre corps, le microbiote, en retour, développent des capacités à calibrer et soutenir le système immunitaire.


Nous avons vu que la flore intestinale protège la muqueuse intestinale et par la même notre système immunitaire. Il semble évident donc que lorsque la flore intestinale est affectée, cela affecte aussi notre système immunitaire.

Cela va même plus loin. Lorsqu’il se produit une inflammation dans notre système digestif, due à une intolérance, une perméabilité excessive de la paroi, ou un déséquilibre de la flore intestinale, le système immunitaire présent se retrouve à lutter contre cette inflammation, qui n’est autre qu’un ennemi imaginaire. Alors qu’il est occupé dans cette lutte, il nous protège forcément moins des virus, bactéries et autres agents infectieux avec qui l’on peut être en contact.

Les personnes qui ont une inflammation et un déséquilibre du microbiote sont alors plus sensibles aux infections.



De plus, on sait maintenant que le microbiote secrète des molécules et des messagers qui vont soutenir et stimuler le système immunitaire dans les premiers moments d’une infection.

Lorsque la flore intestinale est déséquilibrée, les messages passent mal, et la réponse du système immunitaire peut être alors affectée et inadéquate.


Dans le cas du virus coronavirus, plusieurs études américaines ont montrées une vraie corrélation entre une manque de diversité de la flore en générale, mais aussi le déficit de certaines espèces piliers, avec la présence de symptômes plus grave et le taux d’hospitalisation des patients infectés avec le virus.



Comment savoir si notre flore intestinale est déséquilibrée ?


Une flore intestinale déséquilibrée donne en général des symptômes comme ballonnements, troubles digestifs, intolérances alimentaires, mais aussi problèmes de peau ou même anxiété et troubles de l’humeur. Les symptômes traduisant un trouble du microbiote sont en fait très variés.

Le déséquilibre de la flore intestinale provient de multiples raisons. Une alimentation déséquilibrée, le manque d’exercice, mais aussi le stress quotidien auquel nous pouvons être exposé, ainsi que des changements hormonaux qui peuvent survenir au cours de notre vie peuvent tous être à l’origine d’un déséquilibre de la flore intestinale.


Certaines espèces comme Bifidobacterium bifidum, bifidobacterium longum, Faecaibacterium prausnitzii sont essentielles à la qualité de la surface intestinale, et donc par extension de la réponse immunitaire. Il est maintenant possible de réaliser un test qPCR pour analyser la flore intestinale et mettre en évidence un déséquilibre.


Rétablir la flore intestinale est souvent un processus long, Cela passe par une bonne alimentation, une amélioration du mode de vie, la combinaison de prébiotiques et prébiotiques. Pratiquer un exercice régulier, la gestion du stress, environnant, de l’anxiété qui peuvent tous influencer la qualité de la flore intestinale. Le rétablissement de la flore intestinale passe souvent par une approche holistique des choses. Les médecines complémentaires comme l’hypnose, le reiki, l’acupuncture, l’ostéopathie, ou même les drainages lymphatiques peuvent tous être une véritable aide pour rétablir notre microbiote et nous permettre ainsi de renforcer notre système immunitaire.


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