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Photo du rédacteurEmilie Clairet

Quelle est notre réalité?

Nous percevons notre réalité à travers des filtres. Prenons l’exemple de certaine couleur qui sont difficilement définissable. Un turquoise peut apparaitre vert pour moi et bleu pour vous. La couleur est la même, nous la percevons pareil, (à moins d’être daltonien), c’est la même couleur, mais nous la définissons simplement différemment. Malgré tout, nous pourrons rentrer dans une discussion interminable, pour savoir si c’est plutôt vert, ou bleu, ou autre. Alors qui a raison, qui a tort ? Personne. On a simplement un référentiel différent.




Nous créons une bonne partie de notre réalité avec des croyances, des règles que nous avons appris pour la plupart dans l’enfance est qui nous aident à comprendre notre environnement. Je n’ai pas décidé à la naissance que cette couleur serait verte. Cette conclusion vient de ce que j’ai appris des adultes alors que j’étais enfant, et de mon expérience. Si une autre personne a appris que c’était bleu, alors notre référentiel est différent. Mais personne n’a réellement tort ou raison lorsque l’on est dans 2 référentiels différents, puisque l’on ne part pas des mêmes règles. Ici il s’agit d’une chose simple et évidente, une couleur. Mais lorsque l’on parle d’idéologies et de valeurs, cela devient plus complexe, et c’est à la base de malentendus. Si on ne sait pas percevoir chez l’autre qu’il a eu différentes expériences, différents enseignements, et donc que son référentiel est différent, que tout simplement il ne « voit pas les choses comme nous », c’est source de conflit.


Dans un échange ou on ne partage pas le même point de vue, il est intéressant de faire un pas en arrière, et avant de parler, essayer de voir si la personne en face de nous se situe dans un référentiel différent. Plutôt que d’essayer de le ou la convaincre, nous pouvons simplement partager ses différences d’opinions, basées sur des différences d’expériences. « agree to disagree » en anglais, être d’accord que nous ne sommes pas d’accord. On peut aller plus loin et comprendre que chaque référentiel, chaque « façon de voir les choses », pour parler plus simplement, a une valeur, puisque basée sur certains apprentissages, sur certaines expériences qui sont propres à chacun. On peut même aller plus loin et faire preuve de ce que l’on appelle l’empathie, et percevoir le point de vue de l’autre dans son référentiel. Comprendre que si j’avais eu les expériences de mon interlocuteur qui pense que c’est bleu, il possible que je penserai que c’est bleu aussi, et pas vert. Ou peut-être pas. Mais si je souhaite le convaincre que c’est vert, ce sera plus facile de faire référence à sa façon de voir les choses pour le convaincre qu’à la mienne.


Nous créons notre propre réalité. Un bon exemple est le temps. Le temps passe parfois vite, et parfois lentement. Il nous est tous arriver de trouver que « le temps est interminable alors que l’on attend le bus 10 minutes, et que 2 heures passées avec des gens que l’on aime « passe trop vite ». Pourtant le temps ne fait rien. Ce sont les mêmes minutes, les mêmes secondes, les mêmes heures. C’est notre interprétation, notre ressenti de ce temps qui change. 2 personnes, qui sont dans une même situation, faisant la même activité pendant le même laps de temps, vont évaluer le temps passé de façon totalement différente en fonction de si elles aiment ou pas ce qu’elles sont en train de faire, si cela les intéresse, si elles sont calmes ou stressées … A vrai dire il y a des tonnes de facteurs qui interagissent sur notre perception du temps, et dont nous ne sommes pas vraiment conscients. Le temps, lui ne change pas, s’il existe, mais bon, ça c’est un autre sujet, c’est notre perception du temps qui change.





Aussi bien avec la couleur verte ou bleue qu’avec le temps qui passe, notre perception de la réalité, et les émotions qui sont engendrées par cette perception de la réalité sont en partie contrôlé par notre propre interprétation. Ce qui est en face de nous ne change pas, c’est l’interprétation que l’on en fait qui change. Si vous attendez le bus et que vous êtes en retard, vous trouverai les 10 minutes interminables. Si vous discutez joyeusement avec votre amie, en attendant que le bus arrive, les 10 minutes passeront trop vite. Une fois que l’on en a conscience, il peut être utile simplement de faire switcher notre interprétation. Par exemple si vous êtes en retard, lâcher prise, parce que stresser ne fera pas arriver le bus plus vite (et même peut être au contraire, mais c’est un autre sujet), et profiter du paysage. Oui, je sais, Lâcher prise est la chose la plus difficile sur Terre ; alors une bonne première étape consiste à prendre conscience du fonctionnement de notre mental et quelle part de vision négative de notre environnement provient uniquement de nos interprétations.


Beaucoup de nos interprétations qui entrainent des émotions négatives peuvent être changée facilement. Cela demande simplement un travail quotidien, et un peu répétitif de « réinterprétation », qui peut donner des résultats très positif sur le long terme. Bien souvent le simple fait de prendre conscience de cette interprétation suffit à faire disparaitre l’émotion négative. Ces croyances et automatisme sont très ancrés en nous, et cela peut prendre du temps de les faire tomber de leur trône dans notre tête, Rome ne s’est pas construit en un jour. C’est un travail de fourmi, quotidien, un peu fastidieux, mais qui peut donner de beaux résultats sur le long terme. Dans le cas du bus, je suis conscient que j'arriverai a la même heure que je m'inquiète ou non, mais au moins si j'accepte la situation et reste positif, je serai beaucoup plus sereine. Et puis la magie peut opérer. Le chauffeur du bus pourrait sentir mon énergie positive et conduire un peu plus vite ou s'excuser pour le retard, ce qui me fera me sentir encore mieux. Si j'arrive avec cette même énergie au travail, il est possible que mon retard ne se remarque pas ou qu'au moins les choses se passent mieux que je ne le pensais. Je peux même réfléchir quelques heures plus tard qu’il n'y avait pas lieu de s'inquiéter après tout...





Notre discours intérieur influence énormément la perception de notre extérieur, et les émotions engendrées par cette perception. Nous ne contrôlons pas les évènements autour de nous, mais nous avons les pleins pouvoirs sur notre discours intérieur. Il est important de ne pas minimiser l’influence de cette petite voix sur notre vie. Il est aussi important d’être patient avec soi-même, car ces croyances, ce discours intérieur sont ancré depuis longtemps dans notre esprit, et cela demande du temps pour les changer. Créer un changement positif dans le monde extérieur commence par nous.

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